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carnets de guerre
15 janvier 2009

je me souviens ...

ANAIS

15 DECEMBRE 1916 :

Aujourd'hui nous avons été attaqué par les assauts des boches, vers 10h30. Plusieurs de mes compagnons de batailles ont été tués. Je me retrouve seul avec deux autres personnes  .Demain sera un autre jour j'espère pouvoir réécrire pour raconter ma vie  de tous les jours.

16 DECEMBRE 1916 :

Aujourd'hui la journée a été très calme, c'est la première fois depuis le début de la guerre que nous n'avons pas été attaqués par les assauts des boches. J'ai pu me reposer, mais j'ai eu très froid.

BOGDAN

2 août 1914.

Me voilà prêt à partir, à la guerre, le samedi à quatre heures de l'après-midi, toutes les cloches sonnent en France. Je m'appelle Bastien, j'ai 19ans. Je viens du sud, prés de l'Espagne, à Montpellier.

Je ne suis pas effrayé, car mes camarades ne le sont pas. Excès d’orgueil ? Joie de combattre ? Nous sommes ensemble, à quatre. Pour Noël, nous serons de retour et nous reprendrons le cours de notre vie normale, calme et tranquille. Dans une heure nous commençons notre marche, pour prendre la position prés de la Marne.

15 août 1914.

Nous voilà arrivés. Nous prenons un repos après cette longue marche. Dans trente minutes, nous prenons les positions. A onze heures du matin avant le midi, les chefs et officiers vont mobiliser l'armée pour une offensive générale. Je me suis dit voilà, c’est le début de la guerre pour moi, ma tout première Bataille.

Bernard, mon camarade casse-cou, veut foncer à tout prix.

C’est une personne aux cheveux bruns, le plus petit d'entre nous, mais il est le plus sévère, imposant et le plus balèze. Il est âgé de 21ans  et fait 1 mètre 67. Nous le surnommons  « la graine » ! Sans arrêt il nous bouscule et nous dit : «Sois pas si froussard, nous n’en ferons qu'une bouchée en une attaque» en parlant avec un grand sourire.

Quarante minutes avant d'arrivée sur les lignes du front allemand, des obus nous bombardent, à longue distance. Déjà à cause de nos uniformes bleu et rouge qui sont bien voyants, et pas confortables aussi.

BUSHRA

Mercredi 19 août 1914:  

Cette journée a été calme, il n'y a rien eu de particulier, au début j'avais peur de me battre, mais avec le temps je me suis habitué car j'ai compris pourquoi on se battait, que c'était pour notre patrie! Une fois qu'on comprend ceci, même si on se fait mal ou qu'on se blesse, avec cette pensée de se battre pour la patrie du coup, les douleurs s’allégent et on a moins mal...

Vendredi 9 octobre 1914:

Il y' a des fois où je me demande pourquoi se battre? Qu'est ce que ça va nous apporter à la fin? Pourquoi souffrir autant? Je suis perdu dans ces pensées, je ne mange pas grand chose ici. Les jours me paraissent très longs... tu ne sais pas comment j'ai hâte de te revoir, toi maman, puis mes amis... Les soirées pendant lesquelles on passait de très bons moments avec eux, sont vraiment inoubliables. J'espère un jour  vous revoir ou peut être pas, mais peut être un jour si je meurs, vous retrouverez mon carnet de guerre et vous le lirez. Il est tard, tout le monde dort déjà, seul moi je suis réveillé et j'écris.

1er Mai 1915

Retour au calme, nous allons de nouveau attendre dans les tranchées. Notre chef de section nous a dit qu'il y aurait probablement une trêve pour vingt d'entre nous. Tous espèrent être dans les vingt. Le départ est prévu pour le 10 Mai 1915 mais il ne nous donnera les noms que le 7 Mai!

10 Mai 1915

   Nous sommes partis tôt ce matin mes camarades et moi, nous avons eux dix jours de permission par notre chef de section. Nous marchons, nous voyons les cadavres pleins les fossés, les champs sont détruits... Au loin nous entendons les obus qui explosent, les fusils qui tirent, c'était un sentiment horrible!!! Nous croisons sur notre route des anciens villages, il en reste plus rien, maisons en ruines, terres agricoles détruites...

JENNIFER

31 Janvier 1915

La guerre est très dure, plus que je ne l'aurais imaginé. Tous ces soldats morts devant moi. Je n'en peux plus, c'est difficile. Mais il faut que je me dise que tout cela sera bientôt fini. On connaitra une vie sans guerre, et nous rejoindrons  bientôt nos familles. Il y a deux jours, il y a eu un de mes camarades qui a été tué par une grenade, c'était affreux, je ne voulais même plus faire cette guerre. Mais bon, il faut tenir le coup.

Ici la nourriture est constamment froide, ce n’est pas très bon, et le plus qui m'écœure le plus, c'est les argots  qui se baladent partout, c'est écœurant. Et il y a aussi les totos, ce n'est vraiment pas agréable.

5  février 1915

La vie dans les tranchées n'est pas facile, il pleut tout le temps. Tous les jours on patauge dans la boue, tous les jours des morts. Il n'y pas longtemps, un des soldats s'est fait tuer comme exemple parce qu'il avait été blessé au bras, et le commandent ne l’a pas cru.

Avant qu'il ne meure, on lui offrait tout ce qu'il voulait à manger. Mais le jour où le soldat s'est fait exécuter, je n’étais pas là pour lui dire au revoir, il voulait me donner une lettre pour sa famille, pour que je leur donne; je n'oublierai jamais ce soldat.

MICKAEL

16 avril 1917:

Les soldats américains sont à nos cotés, mais ils sont peu nombreux comparés au nombre de mes camarades morts au combat. Bien qu'ils soient peu nombreux, ils sont bien mieux armés que nous et les boches.

17 avril 1917: 

Aujourd'hui, un assaut est  prévu dans le but de désorienter les boches. 16H, le chef de tranchée a sonné le rassemblement, pour partir au combat, mais au moins la moitié des soldats dont moi-même, avons refusé d'aller au combat.

FLORIAN

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